par Frédéric (du 4 au 14 juin 2009)
Pour mes vacances, je choisis en général des endroits qui n’ont aucun rapport avec Zanzibar : ces deux dernières années, j’ai exploré les villes chinoises, j’ai marché dans les rizières en terrasse des Philippines, parcouru les immensités de la Patagonie, réalisé mon rêve d’enfant en rencontrant les moais de l’île de Pâques…
Je ne suis allé à Zanzibar en vacances qu’une fois, en décembre 2006, et l’amour de ma vie (qui m’accompagnait) m’avait reproché de ne pas être capable de profiter des palmeraies, du sable blanc, des fonds poissonneux, de l’excellente gastronomie… parce que je ne pouvais jamais m’empêcher de visiter le petit hôtel qui venait d’ouvrir… (alors qu’on faisait une balade à vélo)… de discuter avec tel ou tel patron d’hôtel rencontré dans un bar… de lister tout ce qui colle et tout ce qui cloche lorsque nous étions en excursion dans un coin que je ne connaissais pas… Au retour de ces « vacances » studieuses, nous avions plus de photos de salles de bains d’hôtels que de couchers de soleil… j’avais donc promis à moitié de ne plus lui imposer de vacances transformées en voyages studieux…
Exercer la profession d’agent de voyages suscite quand même jalousie ou envie… Nombreux sont mes amis que j’ai « envoyés » à Zanzibar : à force de leur en parler, j’ai réussi à transmettre le virus à certains… et aux amis des amis ! Plusieurs d’entre eux ont ainsi commencé une collection de cartes postales de Zanzibar…
Comment cette idée de vacances à Zanzibar a-t-elle commencé ? Je ne saurais le dire… Guillaume, mon ami d’enfance et moi avons à peine 11 jours de différence. Nous avons organisé en commun de belles fêtes pour fêter ensemble nos 20 ans, nos 25 ans, nos 30 ans… à chaque fois avec un peu plus d’amis, avec un peu plus de faste… notre pouvoir d’achat étant au fil du temps proportionnel à notre tour de taille…
Guillaume et moi menons des vies assez semblables : le boulot avant tout ! Nous passons notre année entre deux avions et deux réunions, à jongler entre budgets, négociations fournisseurs et développement clientèle. Il est expat’, mon job m’oblige à être souvent à l’étranger… on ne passe jamais assez de temps avec ceux qu’on aime et on n’a jamais le temps de se voir. Pour nos 40 ans, nous voulions passer du temps avec notre tribu de vieux amis et les réunir dans un cadre de rêve : c’était la promesse d’une fête encore plus belle que celles de nos 20, 25 et 30 ans…
Comment cette idée de vacances communes à Zanzibar est elle née ? Je ne saurais le dire. Je me souviens qu’une fois, lors de l’une de mes visites de l’île privée de Chapwani, l’un de mes établissements préférés, je m’étais dit qu’y passer quelques jours en toute intimité en famille ou avec un groupe d’amis, ça devait être les vacances parfaites… je me souviens aussi qu’une fois, Sylvia, la propriétaire des villas de Jambiani m’avait expliqué qu’elle voulait construire des parties communes autour de ses 4 villas pour regrouper l’ensemble de ses clients. En fait, c’est de l’esprit de Guillaume que l’idée est née… un soir où je lui racontais Chapwani… la décision a été prise en quelques minutes lors d‘un dîner, quelques jours après nos 39 ans.
Le casting : nos plus proches amis. Le calcul a été vite fait : il y a 10 chambres à Chapwani, 10 dans les 4 villas de Sylvia et Torgeir… 9 amis chacun seulement en plus de nous 2. Facile : 2 + (2 x 9) = 20. La liste a été difficile à faire… Les hôtels : la moitié du temps à Chapwani, porte d’accès à la vieille ville ; la moitié du temps à Jambiani, au sud-est de l’île, la zone la plus sauvage et naturelle… Guillaume et moi prendrons en charge le séjour de nos amis qui n’auront « que » les billets d’avion à prendre en charge. Et puis comme je leur parlais de Zanzibar depuis longtemps, la plupart de mes invités ont choisi de rester un peu plus longtemps : Benjamin et Camille sont partis plonger à Matemwe, Rose et Mohamed, tout comme Carole et Stéphane, ont passé quelques jours dans un palais omanais de Stone Town, trois autres ont prolongé leur séjour au Shooting Star.
Sur place, tout était magique : l’excellent service de toute l’équipe de Chapwani, les surprises réservées par mon équipe locale qui voulait (elle aussi…) me faire plaisir, les dîners sous les étoiles les pieds dans le sable, le barbecue immense chez Rashid, les deux groupes de musiciens venus jouer pour nous lors de nos deux soirées d’anniversaire, les fous rires autour de la piscine de Chapwani, les témoignages d’affection reçus par nos 18 invités, les nombreux cadeaux rapportés de l’île (on a le droit à 46 kilos de bagages sur Ethiopian Airlines…), tout était parfait ! Mais si je ne devais retenir qu’une chose de ces vacances, c’est qu’on n’aurait pu être n’importe où : le fait de passer cette semaine tous ensemble était le plus beau des cadeaux. Bien sûr, être sur une île lointaine, d’avoir des surprises tous les jours et d’être reçus comme des princes sont des « détails » plus qu’importants.
