par Frédéric (du 11 au 22 novembre 2010)
Si vous êtes dépressif, ne lisez pas ce qui suit. Si vous êtes d’un naturel jaloux, allez-y : vous trouverez mille justifications pour l’être… Si vous voulez savoir à quoi peut ressembler un beau voyage en Tanzanie, une découverte complète « beach & bush », ce qui suit est pour vous…
Jeudi 11 novembre 2010 :
Pour stimuler ses ventes (la compagnie propose désormais 5 vols par semaine au départ de Paris…), Ethiopian Airlines nous a accordé un tarif défiant toute concurrence… Pas une minute à perdre : début septembre (les bonnes affaires profitent à ceux qui s’y prennent tôt…), j’avais bloqué deux places pour Zanzibar pour que Rose et moi puissions à nouveau profiter du sable blanc, de la mer turquoise, des épices et de l’excellente cuisine de nos amis zanzibarites.
Et comme une petite chaine hôtelière me propose depuis des siècles d’aller voir ses camps et lodges dans le nord de la Tanzanie, j’en ai profité pour prolonger ce voyage…
C’est donc parti pour le périple habituel : 8h de vol pour Addis Abeba, 3 heures de transit puis 4 heures de vol pour Zanzibar !
Vendredi 12 novembre 2010 :
Sitôt arrivés, au boulot ! Depuis l’aéroport, on a une grosse heure de route pour rejoindre Matemwe, au nord de l’île. Le petit village n’a pas changé depuis l’hiver dernier…
Il y a deux ans, j’avais visité le chantier (très avancé…) de Che Che Vule mais je n’avais vu la déco’ qu’en photo… Cette maison privée de 4 chambres et 3 salles de bain, face à la mer, est parfaite pour accueillir un petit groupe d’amis ou une grande famille. Accueil charmant de Carola qui me montre tous les détails de la maison…
Samedi 13 novembre 2010 :
En février, je n’étais passé que 20 minutes au Kasha Boutique Hotel… Cette foi-ci, on va en profiter deux soirées et une journée entière !
Notre villa est immense. En comptant la salle de bains, on l’estime à 100 m²… Il y a en plus une grande terrasse et une petite piscine privée. Nous avons passé une grande partie de la journée tous seuls dans l’océan. Les autres couples ont plutôt choisi la piscine. Ici, pas de plage à marée haute : on accède à l’océan en descendant quelques marches. A marée basse, la plage est un peu étroite.
On choisit cet hôtel pour se reposer, ne rien faire et profiter de l’excellent service. A un prix très raisonnable si l’on prend en compte l’opération promotionnelle « payez 2 nuits, la 3ème est offerte », reconduite pour toute l’année 2011…
Dimanche 14 novembre 2010 :
Il nous faudra 4 heures pour rejoindre Stone Town puisque nous allons visiter plusieurs hôtels. On m’avait dit le plus grand bien du Sunshine Hotel. L’endroit est en effet cosy, vivant et charmant. 16 chambres beiges ou bleues à la déco’ épurée, deux piscines, un lounge où il semble bon se prélasser… le bouche à oreille à bien fonctionné puisqu’à peine 6 mois après
son ouverture, l’hôtel affiche déjà complet.
Ça n’est en revanche pas le cas du Mchanga Beach Lodge, charmant avec son restaurant et son bar « les pieds dans le sable » mais qui reste bien cher par rapport à ses concurrents. Impossible de négocier les prix… c’est dommage car l’ensemble ne manque pas de caractère. A cause de son prix, il ne restera pour nous qu’une solution de remplacement lorsque les autres hôtels affichent complet…
Je n’ai pas pour l’habitude de gâcher mon temps à vous raconter ce qui ne m’a pas plu, mais tout de même… mention spéciale au Garden Palms qui est la preuve que certains n’ont pas de scrupule à proposer des hôtels mal finis, et même des piscines remplies qu’à moitié ! une horreur…
On arrive à Stone Town… Pendant que Rose va dévaliser les boutiques de tissus, je revois la plupart des hôtels de la vieille ville pour « vérifier » leur qualité : à chaque visite, on change d’avis car quelques petits détails (positifs ou négatifs) font la différence !
On conseillera désormais bien volontiers Coffee House (souvent complet : réservez longtemps à l’avance !) pour les plus petits budgets et le très beau Kisiwa House, merveille de maison traditionnelle à la déco’ épurée et soignée. Il surpasse en qualité le légendaire « Hurumzi 236 » depuis que ce dernier n’est plus bichonné par Emerson.
A une petite demi-heure de bateau, nous arrivons à Chapwani Private Island, mon endroit préféré de Zanzibar, mon havre de paix adoré… si vous avez lui mes précédents comptes-rendus de voyage, vous le savez…
Lundi 15 et Mardi 16 novembre 2010 :
Ici, pendant trois soirées et deux journées, Rose et moi avons profité de la plage, des massages, de l’excellente cuisine de crustacés et de poissons, de l’amitié d’Ali et Maura et de soirées aux chandelles…
La vie est ainsi faite qu’il faut (aussi) travailler, et mon séjour à Chapwani fut l’occasion de négocier avec Ali de nombreux avantages pour nos clients cet hiver.
Mercredi 17 novembre 2010 :
Comme les meilleures choses ont toujours une fin, il faut repartir. Direction la côte sud-est ! Déjeuner a Coco Beach qui a bien monté en gamme depuis que les travaux ont été réalisés en mai dernier : on ressent désormais une belle impression d’espace : des murs ont été abattus, la réception et le restaurant ont été agrandis, le jardin a laissé de la place au sable blanc…
On y mange toujours aussi bien et sous la houlette de la pétillante Elisa, l’ambiance y est fort sympathique. Elisa me raconte les derniers potins et c’est fort de ces informations toutes fraîches que je vais à la rencontre des hôtels de Jambiani, Paje et Bweeju…
J’abandonne Rose aux eaux turquoise de Jambiani pour poursuivre ma tâche :
Au Cristal Resort à Paje, je reviens sur l’opinion que je m’étais faite des chambres deluxe il y a deux ans : elles ont été redécorées et sont à présent pleines de charme. Et les éco-bungalows, en bois, sont bien plus grands que dans mon souvenir…
A Bweeju, je repasse chez « Anna of Zanzibar ». Un petit resort de seulement 4 villas qui font face à une maison coloniale qui abrite le restaurant et le lounge.
La priorité est très paisible. Je me surprends à chuchoter tant on a envie d’ici d’être discret et respectueux du calme. Il y a tout de même un petit « quelque chose » qui me gêne et que je n’arrive à définir.
On a souvent des clients qui recherchent « l’hôtel le plus tranquille qui soit » et à l’évidence, Anna of Zanzibar rafle cette distinction ! Et comme la formule proposée est « all inclusive », il n’y a pas de risque de mauvaise surprise au moment de payer les extra.
Je repasse au très joli Casa Del Mar qui manque un peu d’entretien. L’hôtel est plein et le personnel, délaissé par son management a l’air parfois dépassé par les demandes légitimes des clients.
Mention spéciale au Breezes Beach Club and Spa. C’était autrefois le top de l’île mais des établissements de grand luxe ont fleuri un peu partout sur l’île. Breezes a connu depuis ma dernière visite des retouches heureuses : le carrelage autrefois couleur brique est désormais beige, ce qui donne plus de luminosité aux chambres. La décoration des parties communes est aussi un peu plus discrète. Une vraie réussite !
La journée est finie et nous rejoignons la dernière étape de notre séjour à Zanzibar : Baraza.
Jeudi 18 et Vendredi 19 novembre 2010 :
Quelle surprise ! J’avais visité Baraza un mois avant son ouverture au public il y a deux ans et je l’avais snobé : villas trop proches les unes des autres, déco’ un peu aseptisée…
Depuis, il faut reconnaître que l’hôtel a su trouver ses marques. Toutes mes relations d’Afrique de l’Est m’avaient vanté la réussite du projet et engagé à le revoir d’un nouvel œil.
Le jardin est fleuri et parfaitement entretenu, le service est stylé et efficace, les villas (140 m² sans compter la terrasse et la petite piscine privée) sont sublimes, très confortables et décorées avec goût. Et il n’y a rien à revoir aux parties communes : deux grandes piscines, un spa sublime où officient des masseuses Thaïlandaises et Balinaises aux doigts d’or, un centre sportif parfaitement équipé et un personnel aux petits soins.
Cette perfection a un coût : 300 à 400 € par personne et par jour (selon les catégories de villas) en formule « all inclusive ».
Je dois avouer que jamais je n’ai séjourné dans un plus bel hôtel. Tout était parfait : la qualité de lé déco des chambres, le service attentionné, rapide, discret et efficace, la délicieuse cuisine. Je n’arrive pas à trouver le moindre défaut au Baraza !
Samedi 20 novembre 2010 :
Alors que je vais laisser Rose jouir du Baraza 24 heures de plus, je m’envole (seul…) vers Arusha où je vais visiter une quinzaine de lodges et camps. Il y a trois ans, j’avais laissé le soin à Thibault de sélectionner les hébergements pour nos clients. Je profiterai de cette étape pour retourner dans le cratère du Ngorongoro que j’avais tant aimé il y a 7 ans et découvrir le Tarangire, que je n’avais jamais visité.
Dans le lac Manyara, pas de surprise : Thibault avait choisi des camps de qualité et je n’ai pas fait de découverte passionnante…
Dans le Karatu, idéalement situé à a croisée de lac Manyara, du Ngorongoro et du Tarangire, les hôtels poussent comme des champignons… même si le Bougainvillea Safari Lodge gardera toute notre confiance (staff charmant, jardin et piscine très bien entretenus, chambres spacieuses et restauration louée par nos clients…), je retiendrai cependant deux adresses qui séduiront les clients en quête d’exclusivité :
A quelques kilomètres de l’agitation de Karatu, se dresse l’imposante Ngorongoro Farm House. Certes, l’hôtel comprend 51 chambres et j’ai toujours préféré les petites structures, mais l’on s’attend ici à voir surgir Scarlette O’Hara à chaque minute. Ngorongoro Farm House est une véritable exploitation agricole où s’affaire une centaine d’agriculteurs. Le café est cultivé et torréfié sur place, le restaurant sert les légumes de la ferme.
Le site est immense et je passe une heure à le découvrir. La vue est splendide, la déco’ soignée, le parc soigneusement entretenu. Une vraie réussite !
Deuxième coup de cœur : Bashai : cet établissement de 18 chambres a été construit sur les hauteurs du Karatu et offre une vue infinie sur la savane. A quelques kilomètres seulement du Karatu, c’est une prouesse ! Les chambres et salles de bains sont très grandes, la déco’ épurée à dominante noire et blanche, agrémentée de touches brique et beige. Il deviendra dés mon retour notre « hôtel de référence » pour qui partira en safari dans les parcs de Lac Manyara et Ngorongoro.
Dimanche 21 novembre 2010 :
J’ai pu profiter d’un petit safari de 6 heures dans le cratère du Ngorongoro. D’aucun à l’esprit « chasseur » peuvent reprocher au Ngorongoro sa trop forte concentration animale… pour moi qui ne suis pas l’homme le plus patient du monde, j’ai eu de la chance : à peine arrivé dans le cratère, j’ai dérangé 6 lions qui faisaient la sieste au milieu de la route et 5 minutes plus tard, j’ai pu longuement observer un léopard, le premier en trois safaris ! J’ai été comblé puisque dans la matinée, j’ai pu observer les Big Five, des milliers de zèbres et au total plus de 40 espèces animales…
Le lendemain, safari dans le Tarangire, le plus sec de tous les parcs, à l’incroyable végétation : des milliers de baobabs et d’acacias recouvrent la savane. Ici aussi, les camps tiennent leurs promesses : que ce soit Maramboi, Kikoti ou Mawe Ninga, ces petits camps sauront satisfaire nos clients en quête de charme et d’authenticité.
Lundi 22 novembre 2010 :
Après un dernier safari au moment du lever du soleil dans le Tarangire, il faut rentrer à Kilimandjaro, visiter 3 lodges au pas de course et rentrer… J’ai pris l’un des derniers vols Kilimandjaro / Addis Abeba d’Ethiopian via Nairobi (désormais, presque tous les vols sont opérés sans escale), attendu à nouveau 4 heures à Addis Abeba (comment n’avais-je pas repéré ce salon où pour 25 dollars, on peut être confortablement installés dans des fauteuils et profiter des prises électriques pour travailler ?) et volé vers Charles de Gaulle…
Mardi 23 novembre 2010 :
Magie des deux heures de décalage horaire, on décolle à 23h55 (heure d’Addis) et on atterrit à 5h35 à CDG ! Certes, il faut penser à dénoncer cet abus (5h35… ça n’est pas humain…), mais malgré les traditionnels dysfonctionnements des services d’Aéroports de Paris (on se réjouit de la ponctualité d’un vol, mais on attend plus d’une heure la livraison des bagages parce que le tapis roulant est encore en panne…), on peut être au bureau à 9 heures, avec du sable dans ses bagages, des étoiles dans les yeux et du soleil dans la peau…